Stéphane Roche : « Nous sommes sur le bon chemin »
- Formation
Stéphane Roche, Directeur du Centre de Formation du DFCO, dresse le bilan à mi-saison de son projet de développement et des résultats globalement positifs de nos différentes équipes jeunes. Le DFCO continue de progresser !
Tout d’abord, peux-tu nous décrire les principaux axes de ton projet de développement de la formation au DFCO ?
Le premier axe est le développement de talents et l’émergence de jeunes joueurs vers l’équipe professionnelle. Le deuxième axe, c’est proposer un football qui permette l’épanouissement et qui soit enthousiasmant pour les spectateurs. Le troisième axe, c’est d’apporter une éducation sportive à tous nos jeunes joueurs, les amener à se construire à travers les exigences et à s’épanouir. Le quatrième axe est de cultiver le sentiment d’appartenance au club. Il faut que les joueurs se sentent bien, responsabilisés, impliqués et concernés. C’est l’osmose de toute une structure qui permettra d’atteindre les sommets. Nous devons créer des réussites ensemble.
Quel bilan général tires-tu depuis ton arrivée au club ?
La formation, c’est de la patience. Nous sommes arrivés dans une nouvelle structure la saison dernière (dans le nouveau centre de formation). Il a fallu s’y intégrer, s’y adapter et tout de suite obtenir une organisation permettant d’aller vers la performance. On a réussi à le mettre en place sur la saison passée. Aujourd’hui, c’est difficile pour moi de faire un bilan, car c’est encore trop tôt. Par contre, il y a des indicateurs qui valident l’idée que nous sommes sur le bon chemin. Aujourd’hui, je suis plutôt sur une logique que chaque jour, chaque semaine, chaque mois et à chaque saison, on doit faire plus et mieux. C’est notre ambition.
Une des grandes satisfactions, c’est le fait de voir plusieurs joueurs issus du Centre de formation figurer dans le groupe professionnel ?
Il s’agit d’un indicateur qui montre que nous sommes sur le bon chemin (Zakaria Ariss, Rayane El Khamali, Yanis Chahid, Zoran Moco, Loïc Etoga, Cyriaque Irié). C’est indispensable d’avoir un noyau des joueurs du centre de formation qui s’est développé à travers ce sentiment d’appartenance. C’est une première étape. Ces garçons jouent beaucoup, donc cela veut dire qu’ils répondent présents et que le coach leur donne sa confiance.
De voir tous ces joueurs issus du centre de formation jouer en équipe première, est-ce un moteur pour l’ensemble de vos jeunes ?
Si je suis un jeune joueur du DFCO et que je vais voir les matchs, je vois d’anciens partenaires que j’ai côtoyé, et forcément ça stimule. Cela donne envie. Ces joueurs qui ont su prouver de la fiabilité au haut niveau deviennent des exemples. Cela prouve aussi que nos équipes pédagogiques sont sur le bon chemin et que le discours qui a été tenu ; c’est-à-dire la volonté d’intégrer et de faire jouer les jeunes. C’est aux jeunes joueurs ensuite de prouver qu’ils ont le niveau pour jouer dans le groupe professionnel. Comme l’ont fait Zoran Moco, qui multiplie les titularisations, Cyriaque Irié qui rentre et pour qui on sent qu’il se passe des choses, Yanis Chahid qui est plein de vitalité, Zakaria Ariss ou encore Axel Drouhin qui ont été fiables dans les matchs où l’on a fait appel à eux. Cela valide aussi l’ambition d’Olivier Delcourt de vouloir totalement intégrer son centre de formation dans sa stratégie.
Cette confiance aux jeunes joueurs du Centre de formation est-elle facilitée par le fait que le DFCO évolue en National ?
Les efforts pour les joueurs sont les mêmes. C’est difficile – que l’on soit en Ligue 1, Ligue 2 ou National – d’aller gagner sa place dans l’équipe fanion du club. Ce n’est pas un cadeau que l’on fait à un garçon quand il intègre l’équipe première. C’est qu’il a validé des temps de passage et des atouts pour donner une plus-value à l’équipe de par ses qualités. Pour moi, en aucun cas, il est plus facile de sortir des jeunes quand on est en National. Il faut répondre aux besoins du coach.
Justement, le coach te fait-il souvent des retours sur les jeunes joueurs qui intègrent l’équipe durant la semaine aux entraînements ?
Benoît (Tavenot) a été à notre place, donc il sait ce que cela représente de s’impliquer dans la formation, d’avoir de l’ambition pour nos jeunes, qu’il s’agit d’une partie du futur du club. Ce que je retiens, c’est qu’il n’a pas peur d’intégrer des jeunes et de les lancer. Intégrer des jeunes, c’est beaucoup de fraîcheur et de richesse. Benoît a eu l’opportunité de travailler dans des centres de formation, donc il connaît la valeur du travail qui a pu être fait. Nous sommes motivés pour lui donner le plus grand nombre de solutions possible.
En National 3, le DFCO est troisième derrière Rumilly Vallieres et Jura Dolois. Quel bilan tires-tu de cette première partie de saison ?
Les garçons ont réalisé de bons matchs, avec du spectacle, dans un championnat solide où, pour gagner des matchs, on ne peut pas se contenter d’être moyens. Il faut être bon. Nous avons des jeunes joueurs au sein de cette équipe N3. Des U17 ont joué en réserve, donc on est capable d’assumer une certaine jeunesse. L’équipe propose un football vraiment attrayant et enthousiasmant. J’ai vu des bons matchs ici. C’est l’équipe modèle pour nos autres jeunes, c’est là où se trouve le réservoir (du National). Nos joueurs avancent et vont taper à la porte de l’équipe professionnelle. S’ils continuent comme ça !
Les U19 Nationaux sont à la 12e place (premier relégable) mais ce sera un championnat très serré jusqu’au bout (seulement 3 points d’écart entre le DFCO et Strasbourg (6e) ?
C’est vraiment un championnat où tout le monde peut battre tout le monde. On a eu un petit creux et on a raté quelques matchs qui nous ont mis en situation difficile. On a réussi à bien terminer la première partie de saison. J’ai confiance. C’est un championnat où tous les centres de formation sont, à un moment, battus par des clubs amateurs. Ce qui prouve le travail de fond effectué dans tout notre football français. On va se battre jusqu’au bout pour se maintenir. Pour le moment, nous n’avons jamais priorisé sur cette équipe ; c’est-à-dire que quand des U19 doivent jouer en N3, ils jouent en N3.
Très belle demi-saison en U17 Nationaux avec une deuxième place à la clé et une seule défaite au compteur. Ce groupe peut-il voir plus haut ?
Les U17 font un parcours comme longtemps il n’y avait pas eu au club. Et il y a 50 % de première année dans ce groupe-là. C’est un groupe sérieux, qui s’implique aux entraînements et qui performe le jour de la compétition. A cet âge, tout peut aller très vite. Le moindre relâchement peut nous faire redescendre au classement. C’est un groupe très joueur, qui marque beaucoup de buts. Il en concède encore un peu trop pour peut-être titiller la première place. Il y a un superbe challenge pour eux : c’est de rester dans le trio de tête. On avait l’habitude de plutôt jouer le maintien, et cette saison on joue plus le haut de tableau. Cela met en valeur tout le travail de fond réalisé.
Sans forcément les désigner, y-a-t-il eu des révélations ?
Nous avons des garçons dont on espère bien, qu’à un moment donné, puisse revêtir le maillot de l’équipe professionnelle de leur club formateur et faire vibrer nos supporters. Nous avons des joueurs qui doivent être en capacité de faire une bonne seconde partie de saison pour être dans la continuité des garçons qui sont montés dans le groupe professionnel. Nous avons plusieurs garçons qui postulent dans des équipes nationales, que ce soit pour l’équipe de France ou d’autres pays. Nous en sommes très fiers. Ils valorisent l’image du DFCO et le travail de fond réalisé. Dans tous les secteurs, il y a une équipe pédagogique, éducative, sportive et administrative qui donne le maximum pour que l’on puisse réussir le challenge d’être capable de former des talents et d’accompagner nos garçons dans un parcours d’excellence, avec beaucoup d’humilité, de travail et de sentiment d’appartenance. Il y a un bon travail d’équipe.
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