Benoît Tavenot : « Ma finalité, c’est de réussir à Dijon »

A l’occasion de sa conférence de présentation, Benoît Tavenot a clairement défini le cap à suivre dans les prochaines semaines : dessiner une équipe capable de performer et d’atteindre l’objectif de remontée en Ligue 2 BKT. Il a également présenté son staff technique et évoqué sa philosophie.

Pourquoi le choix du DFCO ?

« C’est une très belle opportunité, j’avais vraiment envie de partir sur un poste de numéro 1 et dans un club structuré. Ce qui est le cas. Je sais qu’aujourd’hui, le chantier est important mais ça ne me fait pas peur. A partir du moment où j’ai pris contact avec Dijon, j’ai vraiment ouvert grand la porte. Quand j’ai visité les infrastructures samedi, cela ne faisait plus de doute pour moi. C’est un outil de travail assez incroyable. Aujourd’hui, la place du DFCO n’est pas en National. »

Partir sur de bonnes bases, sans précipitation

« Même si la saison arrive vite, il faut prendre le temps, ne pas se presser et faire n’importe quoi. J’ai connu à Bastia des intersaisons très compliquées où le club, le 14 juillet, n’existait plus… Et pourtant, en réglant des problèmes jour après jour, nous avons réussi à faire de très bonnes saisons et des montées. Aujourd’hui à Dijon, il y a un existant, un effectif, et c’est pour ça que j’ai reculé un peu la reprise des entraînements (mercredi 5 juillet). Je voulais discuter avec chacun d’entre eux, avoir leur ressenti de la saison, leurs perspectives et leurs envies. Petit à petit, il faudra mettre en place un groupe compétitif pour être là où il faut en fin de saison. »

Le sens de l’adaptation

« Dans l’idéal, oui, j’ai un système de jeu préféré. Mais la principale force d’un coach, ça doit être l’adaptation. Il faut être efficient. J’aimerais défendre avec 4 défenseurs. Sur l’animation, offensivement, cela dépend beaucoup des profils de nos joueurs ainsi que de l’adversaire. Je m’adapte assez régulièrement à l’adversaire. »

Un recrutement axé sur des joueurs rompus au National ?

« En discutant avec la cellule de recrutement du club, ils insistent beaucoup là-dessus. Il y a des exemples où des équipes sont montées avec des joueurs rompus au National. Moi, j’ai un contre-exemple à Bastia. Il faut que les joueurs aient de la qualité, c’est une évidence… mais il faut surtout que les joueurs se sentent bien et investis dans la mission. Et cela est vrai pour tout le monde au sein du club. C’est ça qui fait fonctionner un club. »

Le choix du staff technique

« Quand j’ai décidé de me mettre sur le marché des numéros 1, j’avais réfléchi à des profils staff Ligue 1, Ligue 2 et National. A partir du moment où je venais dans un club de National, même si c’est une grosse machine, je savais que j’allais devoir m’appuyer sur un staff réduit avec un seul adjoint. Et je voulais prendre un adjoint local. Ce sera donc Frédéric Sammaritano. Je ne le connais pas, mais c’est à ma demande car c’est un joueur historique du club, c’est un coach qui démarre sa carrière. Il va apporter son enthousiasme, sa connaissance du club, des joueurs et des jeunes. C’est quelque chose de très important pour moi, ça va me faire gagner du temps. Fabien Tissier sera chargé de la préparation physique. Il remonte avec le groupe pro. Je n’ai eu que des bons échos en interne, mais aussi en externe. Il n’était donc pas nécessaire d’aller chercher ailleurs ce qu’on avait ici… Je voulais quand même arriver avec un membre du staff. C’est l’entraîneur des gardiens, Magno Novaes. Je l’ai connu sur les deux montées en Ligue 2 et Ligue 1 à Bastia. C’est une très bonne personne. J’avais demandé conseil à un autre entraîneur de gardiens sur quelques profils. Le premier nom qui est ressorti, c’est Magno Novaes. Je l’ai donc contacté et le club a fait ce qu’il fallait. Nous tous allons arriver avec beaucoup d’enthousiasme et beaucoup de force, car nous avons tout à prouver. […] Le staff médical reste en place. »

Ses années avec Frédéric Antonetti

« Fred, il a été et est très important pour moi. Tout le monde croit que l’on travaille depuis 20 ans ensemble, mais je ne l’ai connu qu’il y a trois ans. Je connaissais très bien son neveu qui était au recrutement au SC Bastia, et son frère qui a été Président au SC Bastia. Fred, je l’ai découvert. Ça a été une association humainement très forte, et professionnellement enrichissante pour moi. Je ne lis pas beaucoup les journaux, mais paraît-il, il dit beaucoup de choses bien sur moi. C’est très gentil. Maintenant, je suis là et on verra s’il a raison. »

Les axes du recrutement

« Tant que je ne me suis pas entretenu avec les joueurs sous contrat… on a des visions sur certains joueurs, des projections… mais je vais me baser sur ce qui va rester. On ne repart pas d’une feuille blanche. Je vais m’entretenir avec les joueurs lundi et mardi. Certains joueurs vont vouloir partir, mais ils sont sous contrat. Ce sera une politique de club, à prendre, en concertation avec le Président, où chacun devra trouver ses intérêts. Comme je l’ai dit, la réussite sportive du DFCO passera par un investissement collectif de tous. Il faut, qu’au plus tard fin août, on ait trouvé un groupe équilibré et qui avance. Sur les profils de joueurs, je veux des joueurs actifs, qui courent, capables de mettre du rythme. »

Est-il un homme à poigne ?

« J’essaye surtout d’être un homme juste. Je ne pense être autoritaire. Je suis dans le respect, mais parfois, il faut imposer certaines choses. Je suis loin d’être un dictateur. Mes joueurs ont plutôt des bons souvenirs de moi. Alors oui, il y avait de l’ordre… Mais ça me paraît normal d’arriver à l’heure à l’entraînement, ça me paraît normal de s’entraîner avec détermination, ça me paraît normal d’aller en soins… Je ne pense que ce soit autoritaire d’imposer ces choses-là… »

Quel objectif pour le DFCO en National ?

« L’objectif du club, c’est la remontée du club en Ligue 2. La première des choses est de bien travailler. Mais travailler ne suffit pas… il faut mieux travailler que les autres. Il y a un chantier, des infrastructures extraordinaires, et une grande partie de notre saison va se jouer sur juillet-août ; c’est-à-dire sur la composition de l’effectif. Je crois en notre travail. J’ai vu tout le personnel tout à l’heure. C’est vraiment un club important qui n’a rien à faire là. Il faut se battre pour tous ces gens-là, pour les supporters… Depuis trois ans, il y a eu des soucis, mais le Président a aussi connu des montées, donc il faut s’inspirer de ce qui a marché et corriger le tir. Nous allons avoir de grosses journées de travail avec la cellule de recrutement en juillet. Le gros du travail arrive maintenant. Il faut que l’on arrive fin août avec un effectif de qualité et déterminés à atteindre l’objectif. »

Déterminé à réussir

« Je me suis senti bien partout où je suis passé et je vais très bien me sentir à Dijon, avec le seul objectif de performer. Ma finalité, ce n’est pas de signer à Dijon mais de réussir à Dijon. »