22 juin 2024

Baptiste Ridira : « La passion, c’est ce qui m’anime »

  • National

Fraîchement nommé à la tête de l’effectif professionnel du DFCO, Baptiste Ridira évoque son choix, détaille son parcours et sa philosophie de jeu, tout en confirmant que notre club peut nourrir des ambitions au sein du championnat de National.

 

Quels sont les arguments qui vous ont convaincus de rejoindre le DFCO ?

Les arguments sont assez évidents. C’est un club historique, de haut niveau, tourné vers la performance, avec un contexte de soutien local et un club qui renvoie une image familiale. Le DFCO a aujourd’hui la capacité à être ambitieux, avec un bel effectif et des infrastructures qui permettent de travailler dans de très bonnes conditions. Ce sont vraiment des aspects qui m’ont convaincu par rapport au projet.

 

Quels sentiments prédominent au moment de quitter le Saint-Pryvé-Saint-Hilaire FC où vous avez beaucoup construit pendant 8 années, avec une accession en N2, 7 maintiens consécutifs et quelques beaux parcours en Coupe de France ?

Il y a forcément un sentiment de tristesse par rapport à toutes les personnes que j’ai connues là-bas et ce qu’on a pu faire en 8 années. Les perspectives au DFCO et l’intégration dans un projet de territoire ont été des arguments complémentaires et déterminants dans ma décision. Je ressens beaucoup d’excitation par rapport à cette nouvelle opportunité et au futur avec le DFCO.

 

Un nouveau challenge se présente à vous au DFCO en National. Comment appréhendez-vous cette nouvelle aventure ?

J’ai la volonté de bien faire et de donner le maximum pour mon nouveau club. J’entame un nouveau cycle après un passage de 7 ans au niveau National 2. C’est un horizon particulièrement stimulant que j’envisage avec beaucoup de bonheur pour la suite.

 

Vous arrivez seul au club. Avez-vous déjà eu des contacts avec le staff technique actuel ?

Effectivement, j’arrive seul, mais les premiers contacts avec le staff ont été plus qu’encourageants. Nous allons apprendre à travailler ensemble avec l’objectif d’être rapidement performants en vue de la reprise qui se profile. Nous allons également nous appuyer sur les nombreux points positifs entrevus la saison dernière.

 

Pouvez-vous nous résumer votre parcours footballistique et votre apprentissage du métier d’entraîneur ? Entraîner était une vocation pour vous ?

Mon parcours de joueur, c’est celui d’un gardien de but. J’ai débuté dans le club de ma commune de naissance, à Neuville-aux-Bois. Ça a été une longue maturation, puisqu’à 28 ans j’ai fait mes premières apparitions au niveau National. Tout comme mon parcours d’entraîneur. C’était une vraie vocation pour moi. A 16 ans, j’ai commencé à entraîner les petits. J’ai ensuite construit un parcours d’éducateur qui m’a amené à travailler au District du Loiret de Football, avec les sélections féminines, et une section Élite dont j’avais la charge hebdomadaire, avec des séances quotidiennes. C’est ce qui m’a permis de basculer facilement dans le monde senior et de prendre en charge l’équipe de Saint-Pryvé-Saint-Hilaire.

 

Quelle est votre philosophie de jeu ? Comment aimez-vous faire évoluer votre équipe ?

Ma philosophie de jeu, c’est une base développée autour de la possession. J’aime que mon équipe ait la balle, car on sait que tout le temps où ton équipe a le ballon, elle n’est pas amenée à défendre. J’ai aussi, dans le projet de jeu, des idées très pragmatiques, avec la capacité à exploiter les transitions et le déséquilibre adverse. Cela fait partie de mon état d’esprit et de ce qu’on a essayé de faire avec les équipes que j’ai eu à manager. Cela permet aussi d’être dans l’efficacité et dans la réalité du sport de haut niveau. On doit être performant.

 

Lors de vos premiers pas au DFCO, quelles seront vos priorités ?

Ma priorité, en arrivant au DFCO, sera de bien connaître l’ensemble des composantes du club. Ce qui m’importe aussi à l’heure actuelle, ce sont le staff et les joueurs. Il va falloir que l’on discute énormément avec le staff, que l’on se mette d’accord sur de nombreux points. Nous allons écrire un projet commun pour que les joueurs, le staff et l’ensemble du club aillent tous dans la même direction.

 

Que pensez-vous des infrastructures du club ?

C’est un centre d’entraînement clairement tourné vers la performance, avec des installations qui vont permettre de travailler dans de très bonnes conditions. Pour pouvoir former des jeunes au centre de formation, ou pouvoir optimiser la performance avec les pros.

 

On vous décrit comme un coach travailleur, passionné et qui aime transmettre. Et vous, comment vous décririez-vous ?

Effectivement, les trois termes – travail, passion, transmission – me résument bien. Je rajouterais aussi le terme « humilité ». Je suis là pour travailler, non pas dans l’ombre, mais dans la sérénité avec le groupe, le staff et l’ensemble du club. La passion, c’est ce qui m’anime aujourd’hui. On a la chance – que ce soient les joueurs, le staff ou les salariés du club – de vivre du football. C’est une chose pour laquelle nous devons être reconnaissants. Cela doit être un moteur au quotidien.

Habib Beye et Grégory Poirier, tout fraîchement diplômés du BEPF, ont rapidement su mettre à profit leur apprentissage en formation. On imagine que ce sont des trajectoires inspirantes pour vous ?

Forcément, les parcours des « jeunes entraîneurs » sortant de la formation et leur réussite m’inspirent. Il faut se nourrir de ces exemples-là. J’entends bien créer notre propre histoire au DFCO. C’est cela qui me guide aujourd’hui.

 

Quels souvenirs conservez-vous de ce 7e tour de Coupe de France remporté en 2022 face au DFCO ?

Personnellement, ce match de Coupe de France contre Dijon, j’en garde un très bon souvenir en tant qu’adversaire. Avec une dramaturgie plutôt favorable à notre équipe. Le dénouement aux tirs au but, c’est un souvenir rempli d’émotions. Pour un club amateur, quand on a la chance de battre un club professionnel, ce sont des moments inoubliables. La Coupe de France, c’est une compétition que j’affectionne et j’espère bien effectuer un bon parcours.

 

Comment avez-vous jugé notre équipe la saison dernière en National ?

La saison du DFCO en National l’an passé a, selon moi, été positive. Avec des hauts et des bas. Une belle qualité de jeu s’est installée sur la fin de saison avec des individualités qui se sont mises en avant. Un bon travail a été effectué et il faudra s’appuyer dessus pour la suite.

 

Sur cette fin de saison réussie, on a pu vivre l’éclosion de plusieurs jeunes joueurs issus du Centre de formation. Êtes-vous un coach qui aime faire confiance en la jeunesse ?

Les meilleurs joueurs et les plus méritants joueront. Ce qui primera sera la performance collective. C’est un vrai challenge pour moi que d’être capable d’intégrer des jeunes joueurs talentueux dans l’équipe première du DFCO, et continuer de les faire performer. Il faut valoriser le très bon travail qui est fait sur la formation. C’est l’un des enjeux du projet.

 

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